Il y a environ deux jours, j'ai découvert mon mutant. Ce fut ma première transformation et celle qui me libéra de prison. Oui, la vraie prison où j'étais incarcérée... Peu importe la raison, ce n'est pas tellement important. L'impression avait été tellement bizarre. Je m'étais sentie grandir, encore, encore jusqu'à devenir une femme géante de cinq mètres de haut environ. J'avais explosé le mur de ma cellule et traversa la cours avec ma camarade de cellule avant de la poser de l'autre côté et de l'abandonner, en quelque sorte. Et depuis, je ère dans la ville de Stockholm. Problème, oui parce qu'il y en a un bien sûr sinon c'est pas marrant. Bref, le problème c'est que je n'ai jamais mit les pieds à Stockholm, en dehors de ma prison étant donné que j'ai été transférée directement à partir de l'autre prison qui elle, est située au Texas. Du coup bah... je suis complètement perdue.

Je crois que je n'ai jamais vu autant de vert de ma vie. C'est vraiment la campagne par ici, en plus les maisons ne sont pas nombreuses dans le coin. Bien sûr, je dois faire attention, me méfier des gens. De plus que je n'ai rien de plus que mon uniforme de prisonnière à me mettre.

De toute façon, j'm'en fous, celui qui veut m'enfermer, j'l'écrase.

J'entends quelque chose derrière moi, par réflexe, bien que je ne soit pas d'un naturel peureux, je me met à courir. Mais alors que je cherche à fuir quelque chose dont je n'ai aucune idée de ce que cela peut-être. Je me heurte à autre chose... ou quelqu'un, je ferme les yeux, attendant l'impact avec le sol.

Je ne tardais pas à m'étaler de tout mon long dans l'herbe. Je gardais les yeux fermés puis entendis des pas lourds s'approchant de moi. Puis d'autres pas tout d'un coup. J'ouvris les yeux lorsque j'entendis la voix d'un homme. Il me tendait la main en s'excusant d'être nu, mais que son « autre forme » ne lui permettait pas de m'aider. Puis il s'excusait de m'avoir fait peur. Je me saisis de sa main et me relevais lentement.

- Merci.

Je lui lâchais la main et frottais un peu mes vêtements. Si on peut considérer cette atroce chose difforme qu'est la tenue de prisonnière comme un digne vêtement. Je regardais l'homme, il ne paraissait pas bien méchant. Il avait un visage plutôt rassurant mais je ne pouvais m'empêcher de me méfier de l'inconnu. Et si il voulait me ramener en prison pour que l'on m'enferme à nouveau ! Maintenant que j'avais retrouvé la liberté, il en est hors de question ! Je préfèrerais encore mourir sous un pont, mais libre que derrière les barreaux.
Cela fait longtemps que je n'ai pas vu d'homme d'ailleurs, ça me fait un peu bizarre. Là bas, il y a des femmes aussi féminines qu'un plombier polonais mais ça ne sont quand même pas des hommes. Leur présence et leur physique sont tout de même biens différents. Celui-ci était d'ailleurs plutôt pas mal. Même s'il était rare que la première rencontre avec un homme soit lorsque ce dernier est tout nu en pleine nature et l'autre venant de s'évader de taule. Mais restons originales, la spécialité de la maison.

J'étais bien curieuse de connaître son nom d'ailleurs, à cet homme. Mais comme beaucoup de personnes, il ne voudrait sûrement pas me le dire si je ne me présente pas en première. J'eus un léger sourire nerveux sans trop de raison, je pense. Il y a peu de chance qu'il fasse le lien entre mon nom et ce que j'ai fait par le passé.

- Je m'appelle Melisandre Adams. Et vous ?

J'aurais très bien put mentir si je l'avais voulu mais je savais que si jamais je lui donnais un faux nom ça allait forcément me retomber dessus par la suite. Puis je suis capable de m'en sortir s'il y a un problème. Lorsque je parle, je sais que j'ai un accent texan très présent, presque à couper au couteau, lorsque je m'énerve et que je parle vite, personne ne me comprend. Mais à ce moment là, je faisais attention à être compréhensible. Parce que déjà que je ne suis pas une pro pour parler le Suèdois, la langue locale, si en plus je vais trop vite, ça ne va vraiment plus !